INTRODUCTION


Sortir des sentiers battus et regarder en arrière le passé de la ville de Garenne Colombes souvent appelée "Village" par ses élus bétonneurs . Le seul blog qui montre comment était autrefois La Garenne, et révèle comment l'architecture de la commune évolue avec la multiplication des surélévations "mansart".

Méfiez vous des contrefaçons

Certains bâtiments, bien que classés à l'inventaire du patrimoine, ont été consciencieusement rasés depuis trente ans, la spéculation immobilière a chamboulé cette petite ville et continue de le faire.

Ce blog est aussi la mémoire d'un quartier entier livré aux bétonneurs , avec le campus pseudo-écolo Engie qui remplacera PSA

L'immeuble Foster de la place de Belgique a définitivement transformé cette place en carrefour, il a aussi scindé définitivement la ville en deux . Le quartier des Champs Philippe est densifié à outrance . Qui nous disait, l n'y a pas si longtemps "il n'y aura pas de bandits immobiliers à La Garenne " et que "sa plus grande réalisation d'élu était d'avoir protégé sa commune de l'appétit des promoteurs "?

On n'a plus trop envie d'en rire.

Max Philippe

dimanche 13 mars 2016

« Tu vois ces grands édifices : il n’en restera pas pierre sur pierre ; tout sera renversé. »


Le  projet de parking souterrain sous la place de l'église refait surface:

Si ce chantier est prévu uniquement pour remédier aux problèmes de stationnement du samedi et pour accueillir aussi les véhicules des commerçants, son premier sous -sol devra avoir une hauteur de 4 mètres et sur le projet présenté en éclaté il y a en plus un deuxième sous sol donc une fosse d'une profondeur de 10 mètres  (4 étages) tout autour de l'église dans un sol très alluvionnaire.

L'église Saint Urbain a subi en 150 ans beaucoup de transformations; elle demeure un édifice fragilisé.
Pierre-Urbain Sartoris banquier était propriétaire de la totalité de la Garenne de Colombes.
A sa mort en 1865, ses héritiers morcellent le domaine en lotissements .


 Ils réservent un lot, pour y construire une église et un lot pour une place de marché pour le nouveau village. Les héritiers en assurent le financement mais tout acquéreur d’un lot doit verser une contribution supplémentaire pour édifier l’église. Une chapelle est construite entre 1866 et 1875. Il était coutume dans les familles bourgeoises de donner  le même deuxième prénom aux héritiers mâles, en général celui d’un évêque ou d’un pape (Enguerrand, Modéran ou comme ici Urbain chez  les  Sartoris) . C'est ainsi  que  la  chapelle s'appela    Saint  Urbain

En 1898, une nouvelle souscription est lancée pour l’agrandissement de la chapelle sur les côtés .
En 1907 la chapelle devient une église, La Garenne se sépare de Colombes en 1910.


Elle fût agrandie en 1935 par l'architecte Gautier qui édifia un nouveau clocher (celui, que l'on voit aujourd'hui ) et agrandit le transept et prolongea la nef au nord .

 Les autres modifications importantes eurent lieu en1955 et furent réalisée par l'architecte Henri Vidal spécialiste dans la construction et la rénovation d'édifices religieux, pendant une campagne de renovation des églises dans le cadre des Chantiers du Cardinal. Il s'agit essentiellement de la sacristie construite derrière la nef et d'une partie en sous sol . 
 
 
 


 


Le bas-relief du porche est du sculpteur Michel Deverne.
Il est célèbre pour La grande mosaïque » de La Défense et peut-être un peu moins pour l’ancienne fontaine de la place de Belgique rasée par le maire du Village et son équipe d’ardents défenseurs de l’Esprit Village et remplacée par on sait quoi.
 

 La majeure partie de l'église est donc une construction de plain-pied. La terrain sablonneux sur lequel l'édifice a été construit exigeait une consolidation du sol, ce qui n'était pas possible à l'époque , il s'agit donc d' une construction sur pieux. Seule l'annexe à l'arrière de l'église est construite sur des fondations. Cet ajout est typique de la construction des années 50 en brique de parement avec un toit en terrasse où atterrissaient souvent les ballons de football  des  enfants qui jouaient  sur  la  place avant qu'une partie  soit occupée par un parking.
        Le  curé  du  Village, adepte  de  Twitter mais  résolument  traditionaliste, verra  peut-être  son église  sombrer.  Après  avoir  béni les  ânes, les  cartables et fait  le  ménage  dans  sa paroisse en  éliminant  tout  ce  qui  pouvait  ressembler  à  un  chrétien  sauce Vatican II,  il lui restera  à  bénir des  gravats  si  la  fosse  du  parking  ébranle  l'église  Saint  Urbain.
 


Dormez bien et bonjour chez vous

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